O jornalista Jean Quatremer publicou no Facebook o seguinte texto sobre figuras históricas da guerra da secessão dos Estados Unidos, que deixo à vossa apreciação (transcrevo também um comentário alusivo):
“L’actuelle polémique américaine autour des figures de la guerre de Sécession (1861-1865), le conflit le plus sanglant qu’aient connu les États-Unis, me sidère tant il témoigne d’une méconnaissance profonde de l’histoire. Encore une fois, les libéraux (la gauche outre-Atlantique) et leur politiquement correct borné font le lit des troupes trumpistes. Ces bien-pensants blancs en sont même à contester le droit d’une réalisatrice blanche (Katherine Bigelow) à parler des émeutes noires de Détroit de 1967. Je dois avouer que moi-même j’hésiterais à voter pour des démocrates défendant une telle oblitération de la mémoire collective, notamment celle du sud.
Car c’est un cliché ravageur que d’opposer une bonne Union abolitionniste face à une méchante confédération esclavagiste qui n’est rien d’autre qu’une réécriture de l’histoire par les vainqueurs. La chose est infiniment plus complexe. Le conflit ne prend pas sa source dans une volonté du nord d’abroger l’esclavage, mais dans le fait de savoir si les territoires qui n’ont pas encore obtenu le statut d’État (en gros le Middle West et l’ouest hormis la Californie) situés au sud de la ligne Mason-Dixon de 1820 pouvaient ou non librement instituer l’esclavage ou l’interdire.
Pour le sud (et les démocrates du sud), l’enjeu est vital: il s’agit de préserver à la fois les droits des États de décider en cette matière (thèse que la Cour suprême a soutenue dans un arrêt de 1857), mais aussi leur mode de vie. Pour le nord en pleine révolution industrielle, en revanche, il s’agit d’éviter qu’un modèle économique qui appartient au passé (la monoculture du coton et la dépendance totale à l’esclavage qu’elle implique) s’étende à de nouveaux États fédérés et entrave le développement industriel de l’Union tout entière. Le passé contre l’avenir si on veut. Mais en faire un affrontement sur les valeurs et sur l’esclavage est un contresens historique total selon la quasi-totalité des historiens.
En décembre 1860, Abrahma Lincoln (un Républicain) écrivait d’ailleurs à Yman Trumbull, membre du congrès: « ne soutenez aucune proposition de compromis portant extension de l’esclavage ». Et à John Gilmer, député de la Caroline du Nord: « vous pensez que l’esclavage est bon et devrait être étendu; nous pensons qu’il est mauvais et devrait être limité ». C’est sur cette question que la sécession a eu lieu : les États du sud considéraient que leur droit de décider de leur mode de vie était menacé par Washington qui voulait imposer aux nouveaux États l’interdiction de l’esclavage.
L’Union s’est ensuite battue contre la sécession, pas contre l’esclavage qui en a été l’un des éléments déclencheurs parmi d’autres. Rappelons d’ailleurs que huit États esclavagistes (sur quinze) sont demeurés dans l’union…
Lincoln lui-même n’était d’ailleurs pas anti-esclavagiste, même s’il n’était pas pour. Ce n’est pas un hasard s’il n’a pas remis en cause la monstrueuse loi sur les esclaves fugitifs qui obligeait les États abolitionnistes à les livrer à leur maître). En septembre 1858, il précisait ainsi dans un discours : “Je vais dire que je ne suis pas, et n’ai jamais été en faveur de donner l’égalité politique aux races noires et blanches. Que je ne suis pas ni n’ai jamais été en faveur de faire des nègres des électeurs ou des jurés. Ni de leur autoriser à être élus ou à avoir des mariages interraciaux avec des blancs ; et je dirai en sus qu’il y a une différence physique entre les races blanches et noires qui, je le crois, interdira pour toujours à ces deux races de vivre ensemble en termes d’égalité sociale et politique. Et puisqu’ils ne peuvent pas vivre ainsi, et tant qu’ils resteront ensemble, il doit y avoir une position de supériorité et d’infériorité, et autant que n’importe quel autre homme, je suis en faveur que la position de supériorité soit assignée à la race blanche.” (http://www.nytimes.com/…/mr-lincoln-and-negro-equality.html…).
En 1862, après le déclenchement de la guerre, il penchait pour une déportation de tous les noirs en Afrique ou en Amérique latine puisque, pour lui, la cohabitation était difficile voir impossible. Ce n’est qu’en 1863 qu’il proclama, après Gettysburg, l’abolition de l’esclavage afin d’affaiblir le sud, abolition qui fut inscrite à la fin de la guerre, en 1865, et non sans mal dans la Constitution américaine (qui jusque là l’admettait sans le proclamait comme la Constitution confédérée). On peut à ce titre voir l’excellent film de Spielberg « Lincoln ». Lorsque le général Grant, « héros » unioniste, fut élu à la présidence américaine, le statut des noirs connut d’ailleurs une régression qui se traduisit par la ségrégation qui ne prit fin que dans les années 60 avec Kennedy et Johnson.
Si Lincoln n’est pas le saint que l’on dépeint, Lee n’est pas non plus l’ordure que l’on veut faire de lui. Propriétaire du domaine d’Arlington dominant Washington DC (transformé dès le début de la guerre en cimetière militaire par l’Union), il est contre la sécession et contre l’esclavage. Lorsque Lincoln et Francis Blair lui proposèrent le commandement en chef de l’armée de l’Union, il refusa par fidélité à sa Virginie natale. Comme il le déclara à Thomas Scott, secrétaire adjoint à la guerre de Lincoln, « je ne crois pas à la sécession et si je possédais tous les esclaves du sud, je les libèrerais tous pour sauver la paix ». Mais « je ne peux me résoudre à lever la main contre mes proches, mes enfants, mon foyer ». Lors de la capitulation d’Appomattox, Lee, qui avait bataillé pour obtenir l’intégration des noirs dans l’armée contre leur liberté, s’est réjoui devant ses officiers de l’abolition de l’esclavage déclarant que le sud ne pourrait que s’en mieux porter.
Bref, pour le dire clairement, le démontage des statues de généraux confédérés est pour moi d’une rare stupidité (je suis plus nuancé pour Davis, le président de la Confédération, auteur d’une constitution ouvertement raciste). Qu’on les déplace, à la limite vue le symbole qu’en ont fait les suprémacistes, mais faire de Lee un quasi nazi est d’une bêtise sans nom et ne grandit décidément pas ce pays qui connait si mal son histoire.Deux superbes ouvrages pour en savoir plus: « la guerre de Sécession » par James M. McPherson (LE classique), chez Robert Laffont (ou en anglais « Battle cry of freedom » chez Oxford University press, 1988) et « La guerre de Sécession », par Bruce Catton, 1976, Payot (un tome en français, trois en anglais…).”

Belíssimo serviço público da tua parte, Penélope. Estou orgulhoso da tua maravilhosa trunfa miscigenada, belíssima irmã da desgrenhada esfregona cinzenta que me ornamenta a cornadura.
esta penélope mete dó.
a europa está em guerra.
e é só devido ao poder das mulheres nas sociedades ocidentais e ao comodismo delas de não querer ver o inimigo é que o temos já dentro de portas a matar e a aterrorizar.
o que se está a passar é da maior gravidade e um sinal da efemenizaçāo das mais elevadas estruturas dos estados soberanos da europa. hoje vi um rei de espanha juntar.se àquele espetáculo.degradante de emoçãozinha bacoca e demagógica das florzinhas nas ramblas. o que faria um qualquer soberano que fundou, sob sangue muçulmano, o nosso modo de vida? declarava guerra.
os muçulmanos só merecem o respeito que é devido à convençāo de genebra.
convenção totalmente irrelevante para essa gente.
só uma gente demente é que deixa entrar na europa no sec xxi um povo que há séculos que se mata entre si barbaramente por causa de um cisma religioso.
Não percebi patavina, je ne parle pas le français.
Excelente texto.
Não há como conhecer para opinar. Mas isso é difícil.
Eduardo Jorge: Pões parágrafo a parágrafo no “Google Translate” e és capaz de ver a luz
Esse jornalista repete as teses dos historiadores revisionistas que acham que a guerra civil não foi principalmente em torno da questão da escravatura. Para eles, o Norte terá ido para a guerra para manter a união, não para acabar com a escravatura. O problema dessa tese revisionista – dizem os historiadores contrários – é que a escravatura revelou-se, precisamente, o maior obstáculo à união, e que foi portanto em torno desta questão que se desenrolou a guerra civil. Um debate que talvez nunca termine, porque os conservadores não gostam que lhes lembrem a defesa da escravatura. Curioso é que Jean Quatremer venha em defesa das teses dos conservadores americanos…
Júlio: O Norte foi para a guerra, entre outras coisas, porque precisava de mão de obra para a indústria, o que implicava o fim do esclavagismo no sul (embora não a igualdade entre “raças”, como se sabe). O artigo refere isso, chamando-lhe o modelo económico e o desenvolvimento industrial de “toda a União”.
Penélope, obrigado pelo conselho. Assim fiz mas continuo sem perceber, o português do google é pior que o meu francês.
Deixa estar com o meu dicionário, com tempo e paciência hei-de lá chegar, depois comento…
Ola,
Interessante. Para relativizar a polémica, centrada na importância da questão da escravatura (julgo que ninguém contesta a sua utilização “hagiografica”), convém esclarecer um ponto importante. O discurso humanista contra a escravatura sempre existiu e nunca foi suficiente para acabar com ela. Na realidade, pese embora este discurso tenha sempre sido o pretexto formal, a escravatura so desapareceu em razão de interesses economicos e comerciais bastante mais prosaicos. Isto foi verdade na Europa, e é natural que se tenha também verificado nos Estados Unidos. Por conseguinte, o facto de a guerra de secessão ter tido como pano de fundo outras questões, mais complexas, e que se prestam menos à caricatura de um combate de “liberais esclarecidos” contra “reaccionarios esclavagistas” (federação vs confederação, etc.) é inquestionavel, e julgo alias que não é nenhuma novidade…
Boas
a escravatura só desapareceu devido à revolução industrial e à introdução de maquinaria pesada na produção. E os balofos teóricos antiesclavagistas só apareceram a arrotar palavras bonitas depois da revolução industrial lhes meter comidinha na mesa sem trabalho escravo. Sim, ou acham que esses mandriões iam trabalhar para as terras em nome da igualdade entre os homens?
E um alerta Braudillardiano e o Alexis Torchet acertou na mosca, o que se discute na arena não é o Lee histórico mas sim as varias actualizaçoes do seu simbolismo no tecido social americano. O que se digladia ou se pretende obliterar é a projecção daqueles valores na sua figura estática, um acto simbolico numa cena kitsch.A manipulação de simbolos e significados faz parte da historia e fonte de muitas mitologias e falsificações, isso hoje é pinars, alias. Para além do que se considera verdade, o que importa não é o olhar do presente no passado mas para evitar contaminaçoes, a cada época o seu olhar, e nesse sentido, Lee e duplamente perdedor, na realidade e no seu simulacro posterior.
Texto lúcido no DN de ontem: “Falinhas mansas”, de João Pedro Marques. Está disponível online, mas o meu deplorável infoanalfabetismo não me permite disponibilizar aqui o link quando uso o smartphone em vez do computador, como é hoje o caso. Pondo no Google o título seguido do nome do autor o texto aparece logo.
O grande problema de comentar atitudes de hoje em relação ao passado é reter a perspectiva histórica, compreender a situação do ‘então’ daqueles que ergueram a estátua e daqueles que se opuseram à sua construção. Não conheço nenhum estadista que tenha feito apenas boas ações.
Até o conhecido e por muitos adorado sueco Olof Palme deixou opositores não só políticos.
Ele era arrogante, dono da verdade, possuidor de bela oratória capaz de arrasar os que argumentavam contra alguma proposta dele, em vez de aproveitar o positivo dela.
Será que Salazar não fez nada de bom? Será que Churchill em nada errou?